Loi d’Amnistie: Déresponsabilisation, mais où allons-nous ?

Cela fait 15 ans que dans l’exercice de mes mandats successifs (Présidente de la CAF, Présidente de l’UDAF, Adjointe au Maire, Présidente de la mission Locale) j’entends des remarques du style : « les familles démissionnent… les gens ne sont plus responsables… les jeunes ne respectent plus rien… il n’y a plus de morale… enfin bref : tout fout le camp ».

 

Il est assez curieux d’ailleurs de voir que ce sont des propos intergénérationnels. Il ne s’agit pas seulement des plus de 75 ans qui seraient nostalgiques d’une période révolue, mais aussi des trentenairesqui, ayant reçu une éducation dans un cadre avec des repères, s’étonnent de cette approche globale d’une société qu’ils découvrent avec leurs yeux d’adultes.

Et inlassablement j’argumente : Dans leur grande majorité les familles et les jeunes vont bien (mais on ne parle jamais des trains qui arrivent à l’heure) simplement pour celles et ceux qui vont mal, c’est surtout du désarroi dans la plupart des cas, l’impuissance devant ce qu’il faudrait faire et enfin le lâcher prise qui est la conclusion logique d’une situation qu’ils ne maîtrisent plus.

 

Loin de moi l’idée de leur trouver des circonstances atténuantes à tout prix, mais quand même parlons un peu de déresponsabilisation.

 

Quand je vois qu’il est proposé au parlement une loi « d’amnistie sociale » (qui a bien pour finalité d’ôter toute responsabilité de leurs actes à une catégorie d’individus) et que j’entends par ailleurs un Vice-Président du Sénat membre d’Europe Ecologie Les Verts, dire qu’il souhaitait un élargissement de cette loi (qui n’a pas été votée) aux faucheurs d’OGM, je me dis que nous sommes tombés sur la tête.

 

On ne peut pas demander aux parents d’être responsables des actes de leurs enfants (sans les aider d’ailleurs à accomplir cette mission alors qu’ils ont pour certains d’entre eux besoin de soutien) et excuser les fautes commises par les politiques dans l’exercice de leurs fonctions.

 

On ne peut pas sanctionner le jeune qui vandalise le Centre Social de son quartier et amnistier les syndicalistes casseurs.

 

On ne peut pas condamner le cambrioleur qui s’introduit dans une propriété privée et absoudre le groupe de faucheurs qui porte atteinte à une exploitation.

 

Evidemment on me rétorque que ce n’est pas la même chose, et à chaque fois une définition m’est donnée du « combat » syndicaliste, de « l’implication » du Politique, de « l’avant gardisme » des lanceurs d’alerte…

Je dis STOP. Il est urgent d’arrêter cela et de remettre de la morale et de la responsabilité dans tous nos actes.

 

 Les personnes publiques, plus que d’autres encore, doivent être exemplaires.

Les représentants des syndicats doivent défendre les droits des travailleurs et la pérennité de l’emploi sans violence et sans casse.

 

Les Politiques doivent trouver naturellement des solutions à la mise en œuvre d’une moralisation logique de la vie publique.

 

Les lanceurs d’alerte doivent communiquer leurs craintes sans violation de la propriété privée et étayer leurs thèses, d’analyses scientifiques, plutôt que de détruire des expérimentations.

 

Je crois à la valeur de l’exemple et malheureusement nous sommes très loin de ce concept.

 

Il est donc urgent aujourd’hui de remettre en adéquation : Valeurs du mieux vivre ensemble et Actes posés dans la vie publique.

En ce qui me concerne je m’attache à le faire au quotidien.

 

C’est ma responsabilité de Femme, de Mère, de Citoyenne et d’Elue de la République.

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