Stupéfaite, c’est l’adjectif le plus diplomatique que je puisse employer pour qualifier mon étonnement en apprenant la nomination de madame Myriam El Khomri au Ministère du travail.
Naïvement je pensais que le remaniement après la démission (la fuite ?) de François Rebsamen allait nous annoncer un Ministre « poids lourd », quelqu’un du terrain. Et bien non !!
Nous avons un nouveau Ministre du Travail qui n’a jamais « travaillé » !
Madame El Khomri n’a jamais été et n’est pas chef d’entreprise, artisan ou commerçante, en butte aux normes, charges et tracasseries administratives qui limitent l’innovation et la création d’activité et empêchent la création d’emploi.
Elle n’a jamais été confrontée à la conciliation des différents temps de vie au travail puisqu’elle n’est pas et n’a jamais été, cadre ou employée, salariée d’une entreprise lambda.
Elle ne connaît pas les entretiens avec Pôle Emploi, les dossiers RSA que les travailleurs pauvres ont le droit de remplir pour toucher un petit « pécule » supplémentaire qui valorise le fait qu’ils travaillent.
Quelle expérience a-t-elle de ces différentes situations ? Aucune.
Cette jeune femme a intégré les arcanes du parti socialiste dès sa sortie d’école et n’a jamais plongé dans le grand bain de la vraie vie !
À tel point que les gros titres de la presse me laissent songeuse. « Une Franco Marocaine nommée au ministère du Travail » « Une chouchoute du gouvernement ministre du travail » « la benjamine du gouvernement nommée au travail »…. Aucun d’entre eux ne la cite pour ses compétences.
François Hollande a fait de la lutte contre le chômage LE chantier du quinquennat. Il a positionné l’inversion de cette courbe comme LE critère principal de sa candidature potentielle à l’élection présidentielle.
Madame El Khomri est le 3ième Ministre du travail depuis 2012.
Chômage des jeunes, Chômage des plus de 50 ans, Charges sociales, Apprentissage, Formation ….
Finalement je n’ai peut-être pas tout compris …
Nommer un nouveau Ministre du travail, c’était juste une opération de communication et non la prise en compte d’une vraie problématique.