Projet de la mairie : Osons la vérité !
« Nous n’avons pas d’argent. » « Il y a une baisse sans précédent des dotations de l’état. » « Nous avons dû réduire les investissements » etc … etc …
Que ce soit dans les réunions de quartier, les conseils municipaux ou les manifestations publiques, voilà la petite rengaine du Maire du Passage. Quand il en a l’opportunité, il rajoute même «comme le Maire d’Agen » alors que dans le même temps il n’hésite pas à inciter les Passageois à rédiger et signer des pétitions contre le Président de l’Agglomération.
La vérité n’est pas celle-là. La vérité c’est que nous sommes face à une équipe qui n’est que dans la communication.
La vérité c’est qu’ils n’ont pas de projet et qu’ils n’en ont jamais eu. On les voit petit à petit reprendre certaines de nos idées, mais sans les mettre en œuvre (exemple : l’insécurité).
La vérité serait d’avoir un vrai projet, de le réaliser en adéquation des financements disponibles, d’établir des priorités.
Dans la vie d’un conseil municipal, il y a deux temps plus forts que les autres : la séance du Débat d’Orientations Budgétaires (DOB) et celle du budget, la seconde n’étant que la déclinaison chiffrée de la première.
Lors du DOB (le premier de cette nouvelle mandature), nous avons clairement vu qu’il n’y avait pas de projet.
Si seulement quelque chose nous avait été proposé, le débat d’orientations aurait eu tout son sens, nous aurions pu faire des propositions, amender, et prendre la responsabilité, en tant que conseillers municipaux d’opposition, d’affirmer notre vote de soutien pour un contrat avec les Passageois. Malheureusement, il n’y a rien pour cette année.
Quelles sont les perspectives pour les prochaines années du mandat actuel ? Sur quels engagements cette municipalité va-t-elle bâtir l’avenir de notre cité ?
Nous ne le savons pas.
Pourtant des dépenses sont engagées qui nous paraissent inexplicables
- Une voie piétonne à Ganet (250 000€) alors que la route de Monbusq (comme d’autres) est dans un état catastrophique sur un peu plus d’un kilomètre.
- Le ‘’Passage actu’’, album photos du maire et de son équipe qui a transformé notre ‘’Passageois’’ que nous recevions deux fois par an en un mensuel qui ne nous donne pas plus d’informations mais qui nous coûte beaucoup plus cher. Avec l’agenda culturel qui ne fait que reprendre ce qui est déjà dans le Passage Actu, c’est + 19 000 euros.
- L’organisation d’un Festival de la jeunesse (Rock alibi) que nous avons découvert dans la presse et par le biais de l’affichage sauvage. Valorisé par la commune elle-même pour un coût de 67 000 euros, nous sommes sidérés des sommes engagées.
Puisqu’il n’y a pas d’argent, où sont les actions pour améliorer le quotidien de nos concitoyens ?, quelles sont les priorités ?
Les réponses de la Majorité municipale nous interrogent. C’est la raison pour laquelle nous avons voté contre le budget. Malheureusement nous avons été les seuls.
On nous propose la construction d’une salle de spectacle. Une étude de faisabilité à 9500 euros a été votée par l’équipe du Maire en décembre 2014. Avec un budget d’investissement plafonné à 1 450 000 euros nous n’avons pas les moyens de faire cette salle, nous aurions pu économiser ces 9500 euros ou les utiliser à autre chose.
Une salle de spectacle ne constitue pas un projet municipal.
Il n’y a pas de projet pour notre ville pourtant 2ième commune de l’Agglomération.
C’est grave. Car quand on n’a pas d’objectifs ni de ligne d’horizon, c’est comme si on donnait les clefs d’un poids lourd à un conducteur sans permis. On va dans le mur !
Il ne suffit pas de dire qu’il n’y a pas d’argent pour expliquer, voire excuser le manque d’idées et de projet.
Les Passageoises et les Passageois sont suffisamment responsables pour comprendre qu’il n’est pas possible de tout faire. Ils attendent des actes concrets qui soient autre chose que des incantations.
Monsieur le Maire, Osez le courage d’un vrai projet pour notre ville avec les moyens dont nous disposons. Si cela nous est, enfin, proposé, nous nous engageons à travailler à vos côtés dans l’intérêt de nos concitoyens.