Tête de la liste « Le Passage en Mouvement », Corinne Griffond donne le la de la campagne.
«Il n’y aura pas de rapprochement de liste. Nous resterons les mêmes 29 jusqu’au bout. Je préfère perdre qu’être élue avec des magouilles. Il n’y a aucun élu sortant. Volontairement aussi, il n’y a que trois encartés, deux UDI et un UMP. Les Passageois ne veulent plus des gens et des histoires qui durent depuis trente ans. Ils ne veulent plus de ceux qui se sont cognés dessus et qui sont prêts à s’embrasser sur la bouche ou ailleurs. Les Passageois, j’en ai rencontré un millier en un an, ils n’ont pas de haine à l’égard de Jean Barrull, le maire sortant, mais ils ne veulent plus de cette équipe. Ils entendent passer à autre chose. »
En quelques formules bien senties, Corinne Griffond qui mène la liste « Le Passage en mouvement » fait comprendre qu’elle et son équipe (lire par ailleurs) regardent devant et parlent avenir. Hier matin, les deux-tiers des candidats ont entouré leur chef de file lors de la présentation de la liste et du projet assez bien détaillé dans le premier numéro de leur journal de campagne que les Passageois se verront distribuer d’ici vendredi.
Les griffes aiguisées
Hier, un à un, les candidats se sont brièvement présentés. Une formule a fait florès : « Nous voulons faire bouger Le Passage. » Se dégagent un esprit d’équipe et une envie de s’investir dans un cadre bien précis. « Nous respectons notre calendrier. Nous savons que nous ne sommes pas seuls au monde. Nous regardons ce que font les autres candidats mais nous n’agissons pas en réaction. Qu’il y ait plusieurs listes est une bonne chose pour la démocratie », commente Corinne Griffond.
Elle ajoute alors : « Comment peut-on se dire socialiste et écologiste et pratiquer l’affichage sauvage à tout va ! » Les griffes sont aiguisées.
Si elle va resigner la charte avec Anticor (1), Corinne Griffond assure qu’elle ne se présentera pas l’an prochain aux élections départementales et régionales. Quant aux sénatoriales de 2017 ? « Je ne sais pas. Je ne peux pas me prononcer, c’est dans trois ans. Si je suis élue maire, j’ai un peu de mal à évaluer la charge de travail que cela représente. »
Sa crainte du Front national ? « Les municipales restent une élection locale. Et au Passage-d’Agen, hormis les secteurs de la Passerelle et de Tounis, c’est quoi les problèmes de sécurité ? Et même là-bas, les habitants se disent peu enclin à voter FN. Pour les Européennes, c’est autre chose. »
(1) Association pour la moralisation de la vie publique et politique.
Maryan Charruau
Photo Emilie D.