Paru le 30 août dans Sud Ouest:
« Treize à la douzaine »
Les candidats de la majorité sortante bénéficieront jeudi du soutien du président du Sénat, Gérard Larcher. La droite est en danger.
Lundi 5 septembre : rentrée des classes. Lundi 5 septembre : début du dépôt de candidature aux sénatoriales. Selon toute vraisemblance, dans le Lot-et-Garonne douze candidats brigueront les postes de Daniel Soulage et Jean François-Poncet au Palais du Luxembourg, sachant que les deux sénateurs sortants ne se représentent pas.
A moins qu’un treizième convive ne s’invite à leur table, à savoir Michel de Lapeyrière. Encarté UMP, le conseiller général de Damazan joue le suspense. Les mauvaises langues assurent que le maire de Saint-Léger est encouragé à ne pas s’engager. Dès lors, le parti de Niciolas Sarkozy n’aurait pas de candidat spécifiquement UMP. Un rien étrange.
Mais en politique, on s’arrange de beaucoup de choses. D’autant plus que le 25 septembre, l’actuelle majorité de droite pourrait perdre la Haute Assemblée depuis la Ve République. Si la gauche gagne 22 sièges, elle emporte la majorité. Historique. La droite joue donc serrée… et envoie jeudi dans le Lot-et-Garonne ni plus ni moins que le président du Sénat. En fait, Gérard Larcher vient en matinée inaugurer la nouvelle station d’épuration à Tonneins. Il en profitera pour se rendre l’après-midi à l’hôtel de ville de Prayssas, dont le maire et conseiller général est Alain Merly(1).
Candidat du Parti radical valoisien, dont il est le patron départemental, avec Henri Tandonnet, il forme le binome soutenu par la majorité sortante du Sénat. Le maire de Moirax devrait participer à la rencontre. Si Jean François-Poncet est annoncé avec certitude, la présence du député et patron de l’UMP, Michel Diefenbacher, était encore hier sous réserve.
Les Valoisiens en force« Gérard Larcher vient nous porter témoignage de son soutien. C’est à la hauteur de l’enjeu. Oui, tout est possible, il y a danger. C’est un moment fort », reconnaît Alain Merly. D’autant qu’à droite, il y a pléthore de candidats du… Parti radical valoisien.
Pas de sénateur, ni de pointure en vue pour les autres candidats. Au PS, les esprits sont tournés vers les primaires socialistes. Surtout, pas de mélange des genres. Chaque voix comptera. Pas d’affichage ostentatoire. On rencontre un maximum de grands élus. On bat le terrain et ce bien avant le lancement officiel de la campagne.
Chez Europe Écologie-Les Verts, outre la lettre transmise directement du « main à la main » aux grands électeurs, une grande opération est envisagée. « L’événement » sera décidé le 8 septembre. Il existe plusieurs options. Pour l’heure : motus. A gauche toujours, un voile a été levé avec la candidature de l’ancien socialiste Didier Massias (voir ci-contre).
Pour l’ensemble des candidats, les vacances ont été courtes. Plusieurs d’entre eux ont aussitôt enclenché une les élections cantonales de mars passées. Si certains candidats ont volontairement fait des impasses, d’autres auront essayé de rencontrer les 318 maires que compte le Lot-et-Garonne. Difficile et exténuante la campagne des sénatoriales. Allez, plus que quatre semaines !
(1) Outre sa présence à Tonneins puis à Prayssas, Gérard Larcher est attendu à 16 heures à Lacapède. Il doit visiter la ferme de M.Lartigau qui élève des vaches allaitantes.